Exposition:
Des hauts et des bas de soie

Chaque samedi et dimanche de 14h à 19 h ou sur rendez-vous du 15 juin 2025 au 25 AOUT 2O25

Rue Grande 55 à 5500 Dinant

Camille De Taeye (1938-2013) est né à Uccle et y vécut une grande partie de sa vie.

Photo J. Hella

 

Ses parents tenaient un magasin de chapeaux et de vêtements à Bruxelles et Anvers (magasins Charley). Son père, Charles De Taeye meurt en 1942, juste après son retour du travail obligatoire en Allemagne. Sa mère, Thérèse et ses grands-parents maternels s’occuperont du commerce et de l’éducation des enfants.

Il fait ses études primaires au Collège Saint-Michel à Woluwe Saint-Lambert et ses études secondaires à Malonne (pensionnat). Vers 1954, la visite d’une exposition « d’ensemblier-décorateur » lui donne l’envie de s’inscrire et de pratiquer le dessin. Par après, il étudie à l’école Saint-Luc et intègre l’atelier de Gaston Bertrand.

Il se marie en 1962 avec la poétesse Gerda Vancluysen (née en 1941). Trois enfants naîtront de cette union : Alexia ; Jean-François et Serge. Sa première exposition collective se fera à l’Academia Belgica à Rome

Photo Edith Gilbert.

 

Il collabore avec son épouse Gerda aux revues comme AMENOPHIS et Mensuel 25. Il rencontre plusieurs poètes (Jacques Izoard, les frères Piqueray, Némésio Sanchez, …) et participe à l’édition de livres d’artiste aux éditions  La Pierre d’Alun , Tandem, Quadri, Daily-bul, Galerie 2016, …

Durant sa carrière, il réalise près de 50 expositions individuelles et 40 expositions collectives à travers le monde dont trois grandes rétrospectives au Musée d’Ixelles, au Botanique et au Rouge-Cloître.

Sa vie est aussi marquée par la disparition prématurée de son frère, de ses trois enfants et de son épouse Gerda. Ces évènements ont orienté son œuvre en profondeur et déterminé cette dialectique récurrente entre douceur et menace, accident et résilience, sérénité et surprise…

En 2019, grâce à un legs de Marie Buisseret, sa seconde épouse, un fonds Camille De Taeye est créé au sein de la Fondation Roi Baudouin comprenant plus de 100 œuvres et des archives. Ce fonds a aussi soutenu la publication de livres aux éditions CFC et de la Pierre d’Alun (catalogue raisonné de l’œuvre estampé et monographie).

Camille De Taeye est un artiste post-moderne qui développe un univers pictural neuf et personnel. Plusieurs thèmes sont évoqués dans son œuvre : Eros et Thanatos, la belgitude, l’équilibre précaire de sa vie, …

Il n’appartient pas aux mouvements symboliste ou surréaliste mais il utilise ou détourne leurs codes pour exprimer sa singularité dans le monde de l’art, ses sentiments contraires ou complémentaires et sa pensée. En regardant ses œuvres, il nous fait ressentir les émotions, les pulsions qui résonnent en nous.  Il associe constamment des objets insolites ou détourne le sens des objets familiers

L’ensemble de chaque œuvre devient comme un rébus dans lequel les éléments forment un récit avec sa propre grammaire et ses symboles. Un art relationnel construit dans la composition entre les objets fabriqués et les éléments de la nature. Une relation qui se poursuit dans le dialogue qui s’installe avec nous et ses œuvres.

Textes de Philippe Wery

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